Ma vie rurale
ou la vie d’une fille de Paris qui a quitté
un producteur de films pour un producteur
de veaux (bio !)
Lire Ma vie rurale, c’est être assuré de passer un bon moment. Suivre les aventures de cette Parisienne, issue du milieu audiovisuel et de celui des magazines, dans son passage au monde rural, c’est convier le sourire et même le rire, d’une page à l’autre.
On peut ouvrir le livre et, sans suivre l’ordre chronologique, prendre une bonne bouffée d’humour et d’intelligence. Le rythme est enlevé, l’écriture fluide et le fond bien dans la réalité de la vie à la campagne.
On y apprend tout sur la tête de veau, le repas des chasseurs, les grands vents d’automne… mais aussi la mort du maquignon, l’importance des odeurs, le regard de l’autre.
Si ce livre démystifie le retour à la nature, c’est bien aussi de son éloge dont il s’agit ou comment une décision prise à la légère devient un vrai choix, décidé légèrement.
« Je suis arrivée ici, au milieu de nulle part, un 4 avril. Il pleuvait comme vache qui pisse. Et je peux vous dire que maintenant, je m’y connais en vessie de bovin.
C’est en franchissant le pont d’Austerlitz vers le sud que j’ai vraiment réalisé que je quittais Paris. Je me suis mise à pleurer comme un veau. Je m’y connais aussi en larmes de veau. »