Le politique, le scientifique et le citoyen
Comment agir ? Pour Daniel Nahon, la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles ne suffira pas : il faut repenser entièrement les pratiques agricoles et agroalimentaires. Il s’agit là d’un projet politique qui demandera de concilier la façon dont on va nourrir une humanité grandissante avec une nouvelle relation Homme/nature. Lutter ne suffira plus, nous devrons nous adapter à un monde un peu plus chaud, faire preuve de résilience, déplacer des villes, les réinventer, repenser notre quotidien, notre rapport aux autres. Dans l’œil du cyclone sont les hommes de sciences, les premiers « lanceurs d’alerte ». Instruit par le scientifique, le citoyen pourra alors se tourner vers le politique et exiger des actions pour l’immédiat et le futur.
Enfant, Daniel Nahon a joué dans les champs, avec la terre. Il ne l’a plus quittée. Il est devenu scientifique, un de ceux qui souhaitent réconcilier la science et le citoyen. Géochimiste des sols, professeur émérite et président du directoire de la recherche d’Aix-Marseille Université, professeur à l’Institut d’études politiques, membre honoraire de l’Institut universitaire de France, membre de l’Académie des sciences du Brésil et docteur honoris causa à l’université Western, Australia, Perth.
Daniel Nahon a fondé le Centre européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement, le CEREGE, en 1995, a présidé le CIRAD (Centre de coopération internationale pour le développement) de 1999 à 2003 et a été directeur général de la recherche au ministère de l’Éducation nationale de la Recherche et de la Technologie (MERNT) pour l’année 1997-1998.
En 2020, il publie deux livres aux éditions Parole : un essai, «Le réchauffement climatique commence sous nos pieds» et un récit, «Dernière lettre à Irène».